Rédactrice Web freelance: du rêve à la réalité.

Penser que le métier de rédacteur Web était hyper simple, a sans aucun doute été ma plus grosse erreur. Certains blog l'ont tellement banalisé, que j'ai pensé qu'il ne demandait pas énormément de compétences. Et la vie de freelance? Un passeport pour la richesse, m'a-t-on vendu. Mais qu'en est il vraiment?

Comme je vous l'avais dit dans mon article "Au commencement", j'ai parcouru beaucoup de sites et de blogs, qui listaient les métiers qu'il était possible d'exercer depuis chez soi. Et j'ai mis un petit moment à trouver ce qui me correspondait. Mais avant de pouvoir en faire une activité qui me donnera des revenus, le parcours ne sera pas un long fleuve tranquille. On ne nous dit pas tout.

Une métier à la porter de tous.

"Vous avez une bonne plume, une orthographe irréprochable et une curiosité accrue? Le métier de rédacteur Web est fait pour vous!" Attendez, mais c'est de moi qu'ils parlent là. C'était décidé, j'étais une rédactrice Web! Et non pas j'allai devenir, j'étais si sure de moi. Après tout, chaque article me vendait qu'il ne fallait que ces quelques qualités pour l'être. Nul besoin d'avoir fait des études de journalisme ou étudié le marketing web, la demande est constante et c'est un marché encore peu connu où l'on peut facilement se positionner. Accessoirement, ça peut rapporter des revenus confortables quand on a des clients réguliers. Je crois même que c'était le métier en tête de liste de tous les articles que j'ai pu lire. D'une certaine façon, leurs auteurs laissaient penser que devenir rédacteur Web était d'une facilité déconcertante. Alors j'ai "monté ma boîte" et j'ai commencé à m'investir. Je me suis inscrite sur des plateformes de mise en relation entre rédacteurs et clients, j'ai épluché des annonces d'offres d'emploi à la recherche de mes premières missions et proposé mes services sur des sites dédiés. Effectivement, c'était vrai, la demande était importante, mais le retour à la réalité a été un peu dur.

N'est pas rédacteur Web qui veut.

Langage HTLM, SEO, késséssé?! Bah oui, il faut un peu plus qu'une bonne plume et une orthographe irréprochable pour être rédacteur Web. Et si ces deux qualités sont un très bon début, elles ne suffiront pas, quand bien même vous passeriez des heures, des jours, des nuits, à vous investir. Clairement, la case formation est quasi inévitable si vous voulez acquérir le savoir suffisant pour bien démarrer votre activité. Et je ne parle pas d'une formation de quelques jours. Après, libre à vous de vous auto-former sur le web, certains l'ont fait avec succès. Mais j'avoue que par rapport à ce que j'avais pu lire, j'ai trouvé que ce n'était pas aussi accessible que ce que j'avais cru comprendre. Mais comme c'est ce que je veux faire, je vais y arriver et je m'en donne les moyens.

Rêver c'est bien, être réaliste aussi.

Et en parlant de moyens...

"Envie d'être votre propre boss? Devenez freelance et amassez un paquet de cash en peu de temps! Travaillez de n'importe où, en mode pieds dans le sable, assis sur le capot d'une Maserati ou en faisant votre shopping chez Chanel!" Voilà ce que tous ces comptes Instagram nous font miroiter, avec leurs photos dignes d'un shooting pour une marque de luxe. Non mais franchement, ils sont sérieux tous ces gens? Un peu gros a avaler quand même, le mythe de la vie de freelance qui rapporte gros, quand on passe son temps à poster des photos de soi en mode "je me la coule douce". Si au début ce genre de comptes a pu me faire légèrement rêver, en devenant freelance j'ai eu la confirmation de ce que je pensais. Que du paraître, de la poudre aux yeux, disons le pour de bon, du mensonge! Être freelance ce n'est pas travailler 3 heures par jours avec une piña colada à la main, toucher de quoi rouler en Porshe, voyager 360 jours par an et faire son shopping chez Dior. Ou alors, j'ai louper un truc?

La réalité est tout autre.

J'aurai aimé tomber dès le début sur des sites qui ne me vendaient pas du rêve et qui auraient été honnêtes en annonçant la couleur. La vérité c'est qu'il faut des connaissances et un peu de formation pour être rédacteur Web. La vérité c'est qu'en tant que freelance on bosse dur, on ne compte pas nos heures et au départ on peut avoir des revenus complètement aléatoires (voir pas du tout de revenus). Avec le temps et beaucoup d'investissement, ils peuvent devenir plus importants qu'en tant que salarié, une fois qu'on a trouvé des clients réguliers. Mais loin de cette vie de "rêve", qui ressemble plus à la vie de certaines starlettes de télé-réalité qu'à la vraie vie des travailleurs indépendants (traduction moins jolie de freelance), on galère, on passe par des phases hauts/bas, mais on reste combatifs parce qu'on aime ce qu'on fait. On choisi ce mode de vie par soif de liberté, on choisi ce métier par passion et c'est là le moteur de la vie de Rédacteur Web freelance.

C'est la réalité, ma réalité en tout cas.

Bye.

GINIE